par everjay Lun 27 Juil - 21:41
Monsieur Arkash vous me titillez là !
Tout d'abord je suis un convaincu de mon métier, c'est le seul dans lequel je pense être bon et épanoui à 200% C'est le seul métier pour lequel je me lève chaque matin avec plaisir pour aller travailler et rejoindre mes équipes. Je pense que c'est un grand privilège, et j'essai de le vivre comme il se doit.
Peu importe le terme j'ai envie de dire, "Ressources Humaines", "Gestion du personnel", "Gestion du développement des collaborateurs", le but est le même: accompagner le développement de l'entreprise avec les individus qui la constitue. Dis comme çà, vous allez trouver çà pompeux et vous dire "voilà bien un discours de technocrate endurci bien comme il faut". Mais voici ce que cela représente au fond de moi:
Détrompez vous mon plaisir je ne le trouve pas tant dans la manière de service mon entreprise, que dans celui d'avoir aidé mon prochain dans sa quête de développement. Un recrutement, un entretien d'une heure avec un candidat potentiel. Tout d’abord j’aime le contact, j’aime connaître la vie de mes contemporains, j’aime découvrir de nouveaux métiers, de nouvelles personnalités, de nouvelles motivations, de nouvelles passions.
Grace à ce métier j’ai la chance de disposer durant 2 heures d’une fenêtre grande ouverte chez de parfaits inconnus. C’est une expérience incroyablement riche, qui m’ouvre l’esprit, augmente considérablement mon référentiel de vie, et me permet de rencontrer régulièrement des candidats captivants. Ensuite, je crois que je possède en moi un petit côté « Robin des Bois ». J’ai tellement vu des gens désagréables, démotivés et inhumains, tenir des fonctions stratégiques dans l’entreprise que je suis porté par l’envie d’aider ceux qui le méritent vraiment, ceux qui travaillent sérieusement, dans le respect des autres et…avec le sourire ! Ils sont nombreux, mais n’ont pas toujours face à eux des gens suffisamment attentifs pour les remarquer et les valoriser. J'étais tout simplement heureux lorsqu'à mon début de carrière j'avais à recruter des gens que d'autres recruteurs ne se donnaient même pas la peine de recevoir à cause d'un élement du CV.
"J'ai un pote ingénieur aussi qui travaille en Ressource humaine (gestion via SAP et compagnie )
Ben il ma dit Texto :"boulot de chiote mais faut bien bouffer".
-> c'est bien là tout le problème: ce métier est bouffé par des gens qui ne croient pas en ce qu'ils font, qui n'y trouvent aucune forme de satisfaction et qui sont pourtant des gens qui recrutent (imaginez un peu le bon esprit qui doit régner dans les entretiens"). Un tel discours se retrouve chez 90% des "petits recruteurs" qui sont tombés la dedans par hasard, sans aucune conviction, et qui sont le premier maillon d'une chaîne qui empêche les jeunes talents de trouver du boulot.
Alors oui il y a aussi les licenciement, car oui une entreprise parfois ca marche fort et parfois ca marche moins fort. C'est une chose que l'on comprends difficilement en France, ou beaucoup de gens comptent encore sur l'emploi à vie (d'ou la sacro sainte recherche d'u CDI). Une entreprise qui licencie et de fait un RH (moi) qui licencie, c'est qu'il n'y a PLUS D'AUTRE CHOIX pour la survie de l'entreprise, et pour celle d'autres employés restant donc. Comme beaucoup de personnes, vous vous imaginez que le licenciement est un pur moment de bonheur sadique, ou comme tu le dis je m'amuse à comparer avec mes confrère le "nombre de licenciements effectués cette année!! C'est assez odieux, et bien loin de mes objectifs. Crois tu franchement que trouve une forme de plaisir à évincer une femme qui élève ses deux enfants seule, t dont la compétence sera difficilement revendable sur la marché du travail.
A l'issu de certains entretiens de licenciement, des collaborateurs me disent merci. Merci pour ce que j'ai fais ou tenter de faire. Car avant le licenciement, il y a eu de bonnes choses, un mobilité réussie (comme cette femme qui rêvait de retourner dans son Alsace natale tout en restant dans le groupe, comme cet homme qui s'est senti rassurer sur ses compétences après son entretien de recrutement)...
Je crois qu'il faut que j'arrête de faire de la prose...c'est pas l'endroit... Mais c'est un débat qui m'anime passionnément, tout simplement par ce que je fais ce que je fais avec passion, du bon côté des choses, et qu'en faisant ainsi je retire du plaisir grâce à mes interactions avec les autres. dès lors, comment pourrais-je avoir une once de méchanceté à leur égard...